vendredi 26 mars 2010

critique de mon dernier roman

Yann Venner : Cocktail cruel (Éd. Le Cormoran)
Suspense et mystère ne sont pas les seuls éléments du nouveau polar de Yann Venner, “Cocktail cruel” (Éd. Le Cormoran, 2010). L’auteur situe l’action entre la Bourgogne et la Bretagne, deux régions pouvant avoir des points communs. Petit aperçu de cette intrigue…
Quadragénaire, Antoine de la Clairgerie est à la fois producteur de vins et de cinéma. Il possède un domaine vinicole dans la région de Beaune, dont les crus sont fort appréciés. Il fut un temps l’amant de la parisienne Pénélope, femme volontaire, spécialiste en management et coaching d’entreprise, intelligente mais plutôt glaçante. Jusqu’au jour où il rencontre la femme de sa vie, la comédienne Isabella Elgé. Antoine lance avec succès le projet d’un film consacré à Marguerite de Bourgogne, incarnée par la jeune femme. Le jeune couple est désormais fiancé. Ils ont fait ensemble un délicieux voyage en Italie.
Le monde n’étant pas si grand, Isabella a un lien indirect avec Antoine. Celui-ci fut élevé par Jacinthe, étudiante en pharmacie qui avait épousé un vigneron local. De son vrai nom Isabella Le Gonidec, la comédienne est la nièce de Jacinthe. Surnommées “les vignoleuses”, sa tante Jacinthe et sa mère Philippine, pharmacienne retraitée, ont expérimenté en Bretagne divers produits à base d’algues. Aujourd’hui, elles commercialisent ces préparations argumentant sur leurs bienfaits curatifs.
À Beaune, le commissaire Létourneau et son jeune assistant Benoît sont chargés d’enquêter sur un meurtre. Une femme a été abattue par trois balles de pistolet 9mm dans une cave saccagée. Les policiers ne peuvent guère compter sur le témoignage du vieux vigneron à demi sénile chez qui on a tué la victime. Cet Ambroise Durelier n’est autre que le mari de Jacinthe, actuellement absente. Affaibli, il ne tarde pas à succomber. Il est normal qu’il ait subi un choc : la jeune femme assassinée n’est autre que sa nièce Isabelle Le Gonidec.
Pourtant, le commissaire Létourneau estime que le traumatisme n’explique pas tout. Il demande une autopsie précise de la victime et de son oncle. Averti du drame, Antoine est lui aussi choqué, se remémorant les heureux moments avec sa compagne. Il se souvient d’une fête réunissant bourguignons et bretons, où quelques invités furent pris de délires hallucinatoires. Létourneau envoie son adjoint Benoît en Bretagne, dans le Trégor, auprès du commissaire Le Tellier. Peut-être y glanera-t-il d’utiles renseignements.
L’autopsie révèle des traces d’empoisonnement chez Isabella et Ambroise. Près de Beaune, le village de Jobigny La Ronce connaît de curieuses perturbations. Le médecin du secteur les signale au commissaire Létourneau, sans pouvoir y apporter d’explication. Il faudra pourtant éclaircir toute cette affaire…
Le chassé-croisé des personnages ainsi que des scènes passées et présentes donnent à cette histoire la tonalité énigmatique recherchée. Toutefois, il ne faut sans doute pas l’aborder comme un strict roman d’enquête policière. D’abord, parce que c’est avant tout le plaisir d’écrire qui guide l’auteur, avec “un sens aigu des mots”. Aussi mêle-t-il des passages souriants ou tendres à d’autres, bien plus sombres ou denses. Et puis, sont abordés deux thèmes concernant, l’un les Côtes de Beaune, l’autre les algues en Bretagne. La fabrication du vin passe par le respect de la nature, même pour améliorer une production. Par ailleurs, on sait que les algues saines sont exploitables, mais il ne faut pas mésestimer le danger quand elles sont en putréfaction. On nous livre ici des précisions fort intéressantes. Yann Venner cultive son style personnel, nous proposant un suspense non formaté. Un auteur (et des romans) à découvrir.
Pour revoir l'interview de Yann Venner au sujet de son précédent titre : "Lumière pour les oubliés", cliquez ici.
Par Claude LE NOCHER - Publié dans : Livres et auteurs - Communauté : Le monde du polar

mardi 16 mars 2010

Eluard, le grand !

Paul Eluard
Extraits du « Dit de la force de l’amour », écrit en 1947 pour l’ouverture d’une émission de radio.
« Hommes, femmes (…) qui, perpétuellement, naissez à l’amour, avouez à haute voix ce que vous ressentez, criez « je t’aime » par-dessus toutes les souffrances qui vous sont infligées, contre toute pudeur, contre toute contrainte, contre toute malédiction, contre le dédain des brutes, contre le blâme des moralistes.
Criez-le même contre un cœur qui ne s’ouvre pas, contre un regard qui s’égare, contre un sein qui se refuse. Vous ne le regretterez pas, car vous n’avez d’autre occasion d’être sincère (…) Votre cri vous fera grand et il grandira les autres. Il vient de loin, il ira loin, il ne connaît pas de limites.

Parlez, les mots d’amour sont des caresses fécondantes. Les autres mots ne sont là que pour la commodité de la vie. Aimer, c’est l’unique raison de vivre. Et la raison de la raison, la raison du bonheur. Vous obtiendrez toujours grand enchantement d’aimer, et même de la souffrance d’amour.
Les plus grands des poètes ont affronté diversement, avec courage et avec faiblesse, les difficultés de la vie, mais leurs chants d’amour relèvent l’homme de son bourbier. »

samedi 13 mars 2010

Dédicace

AU salon du livre de Paris, porte de Versailles, le samedi 27 et le dimanche 28 mars prochain, je dédicace "COCKTAIL CRUEL" et "LUMIERE POUR LES OUBLIES" sur le stand D23.

Venez nombreux, pour tous les amis du polar....

Senlis, saints en réfection...

 
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