vendredi 9 septembre 2016

venner yann: jour de colère Lannion 11 septembre

venner yann: jour de colère Lannion 11 septembre: Le chant du peuple des dunes La ronde en colère (chanson) R efrain C’est le chant du « Peuple des Dunes » Ancré dans la ...

jour de colère Lannion 11 septembre



Le chant du peuple des dunes

La ronde en colère (chanson)

Refrain

C’est le chant du « Peuple des Dunes »
Ancré dans la baie de Lannion ;
Jour de colère nous proclamons
Notre sable est notre fortune.

1  Au fond de la baie de Lannion
Vivent des poissons par millions,
Qui sur le sable coquillier
Font la nique au groupe Roullier.
R
2  Il a fallu des millénaires
Pour faire le sable coquillier.
Pour saccager le fond d’la mer
Il suffit de quelques journées.
R
3  Que s’rait la terre de nos enfants
Si nous laissions faire aujourd’hui ?
Que pens’raient-ils de leurs parents
Si l’paysage était détruit ?
R
4  Les alevins et les lançons
Nag’nt sur la dune sous-marine,
Et ils composent des chansons
Contre le vol et la rapine.

R
5  Protégeons la faune et la flore
Contre les marchands de la mort,
Qui sont venus voler du sable
En pleine nuit c’est impensable.


R
6  Tous nos élus doivent lutter
Contre ce pillage insensé.
« Peuple des Dunes » restons unis
Contre la Can et ses profits.

R C’est le chant du « Peuple des Dunes »
Ancré dans la baie de Lannion
Jour de colère nous proclamons
Notre sable est notre fortune.
 

Béatrice Raffier et Yann Venner sur la musique d’Alain Renon,



mercredi 3 août 2016

poème "Vigie lente"

Vigie lente

à Odile Guérin

Molène, île de sable, de loess et de rochers,
vieille île au beau granit usé par les tempêtes ;
sentinelle avancée devant nos yeux rêveurs.
Tu nous fait voyager dans le temps dans l'espace,
territoire inviolé, perle unique en Trégor.

Molène est un trésor, un rêve d'enfant sage
qui contemple de loin ce bout de paysage,
horizon dessiné au bout de nos regards ;
île proche et lointaine pour l'enfant qui s'égare
dans la contemplation de cette ultime plage
de sable fin de quartz de galets les plus rares.

Molène, île déserte, mais pas pour les oiseaux,
les fous, les cormorans, les phoques alentours,
les guillemots plongeurs et les huitriers pies.
Fleurs et plantes marines s' égayent, se propagent
offrant aux animaux tout un petit théâtre
de verdure et de dune où chacun se rassemble
pour y jouer la pièce toujours recommencée
pour y danser la vie toujours renouvelée

dialogue musique biodiversité ;
de quoi nourrir l'oreille et la vue d'un public
invisible et discret en cet unique lieu
magie de la nature et la mer tout autour
orchestre de velours ou tempête et tambour.

Molène, île de sable, de loess et de rochers,
vieille île au beau granit usé par les tempêtes ;
sentinelle avancée devant nos yeux rêveurs.
Tu nous fait voyager dans le temps dans l'espace,
territoire inviolé, perle unique en Trégor.




Yann Venner


dimanche 24 juillet 2016

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TOUS UNIS contre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion !

jeudi 23 juin 2016

plusieurs poèmes

Blues spirite

Un burlot farfadeur s’en allait à la ville
Un jour de marchadé pour y vendre sa claine
Il espérait bien fort en tirer quelques mille
Pour s’offrir par la suite une vaste putaine
Chemin faisant la pauvre claine larmichait :
La bolcherie cruelle l’attendait au tournage
Imbibé de spirites
Aux rades alentours
Notre burlot slipeux crapardait de traverse
Notre claine inspirée chiqua la blessamore
Pour inciter son maître à différer la vente :
« Krébonguiou ma clainette, qu’as-tu donc à blairer ? »
Burlotait notre andouille écumant et crachant
« Je m’en vais t’aligner une valse aux adieux ! »
Si donc fit le bougrin et la triqua si fort
Qu’elle en crevit la beîte comme une pauvre claine
Adieu les gros billets et la vaste putaine
Le burlot tout confit n’avait plus que sa haine
Pour pleurer sur son sort et sa déconfitaine

Fin de campagne

…L’orateur ne parvenait pas à clôturer son discours.
Il avait utilisé des mètres de littoraliture, de bobarbelés galvanisants et d’hexamètres dactyliques hyperbranchés.
De toute façon, le courant ne passait plus dans la salle. L’auditoire étouffait
sous l’âcre remugle d’une foule croupissante ;
et l’atmosphère, pleine comme un œuf, était à son comble.
On entendait bien ça et là, de temps à autre, quelques ronflementsonges qui ponctuaient avec peine
l’interminable spitche.
Trop dense, le discours courait comme un torrent furieux.
Un hurlementsonge final du grand blablateur
fit grésiller les sonotones
et brusquement, l’assistance assistée,
rallumant ses écouteurs et rassérénée,
se remit d’aplomb pour embrayer la Marionnaise finale.

La campagne était close dans la grande Cité,
ouverte à tous les vents
de la vieille patrie pétomaniaque




Grappe
Les grains bavardent clairs au cœur de la nuit brune :
-                     Je mûrirai, dit l’un,
et désaltérerai le gosier d’un puissant,
la gorge d’un enfant,
le palais d’une reine.
-         J’abreuverai dit l’autre et je caresserai
les papilles des hommes
    quand je serai plus grand.
-          Moi, dit encore un autre,
je ne mûrirai pas je suis déjà mourant
car je vis dans la peur de me voir englouti.
-         Tu ne vivras jamais le plaisir du partage,
l’offrande de ton jus,
la connaissance offerte, la grume délivrée.
-         Dessèche-toi bien vite pour laisser de l’espace
Aux autres grains pressés de devenir bouteille.

« A cheval sur le vin » riez frères humains !
La divine boisson sera notre chanson
et nous galoperons en joyeux échansons
pour verser dans vos verres
les crus de l’univers !



Avant que le soleil ne fonde
En une douce flaque ronde
J’aurai trouvé la bonne bonde
Heureusement la rime abonde


Le renonçant

Je suis le goliard de Condate
Le clerc vagant qui vous épate
Je peux jongler avec six balles
Raconter la vie Hannibal
Courir le risque de mourir
Et de vous faire parfois sourire

Je suis le joglar le manant
Le va-nu-pieds qui par les champs
Sème un air de belle innocence
Sur la glèbe de la souffrance

Je suis des enfants l’amuseur
Des rois le triste séducteur
Et si j’obéis à leurs lois




C’est pour mieux leur mordre les doigts
Quand je mange à leur table d’hôte
Pousse-toi de là que je m’y ôte

Et je m’en vais Caïn caha
Traînant ma misère et mon chat
Et je m’en vais par ci par là
Voir si des fois je n’y suis pas



La semence de mon destin
A été livrée au moulin

Je ramasse un épi doré
Futur froment de ma jeunesse

Le soleil tamise mon sang
Caresse le cou de l’été

Et je m’endors entre tes blés
Joli meunière fille du vent



A quoi bon

Quand l’existence est détestable
Qu’on a du chagrin plein les yeux
Quand l’évidence est exécrable
Et qu’ça irait p’têt un peu mieux
Si ça vous grattait moins la gorge

Quand y’a plus d’feu au fond de la forge
Qu’on na plus le cœur à la fête
Ni rien pour s’égayer la tête
À quoi qu’ça sert à quoi qu’ça sert
De sourire et de semblant d’faire

De faire aller comm’ci comm’ça
De r’sasser et d’avouer tout bas
Bonjour Monsieur comment ça vit ?
Mes hommages à vos canaris !
Et vous Madame à votre porte
Enchanté de vous savoir morte !

A quoi bon larmer sur son sort
Se r’garder s’dire qu’on est encore
Un être humain une apparence
De quelqu’un d’bien



Qu’a pas eu d’chance
A quoi bon s’poser des questions
Y’a-t-il un sol une solution
Un exutoire un palliatif
Une raison d’vivr’ un vrai motif
Bonsoir Monsieur toujours en vie ?
Tordez l’cou à vos canaris !
Et vous Madame sur le seuil
Combien voulez-vous de cercueils ?

Même discours même oraison
Je vais me faire sauter la caisse
Même folie même détresse
Je vais m’faire sauter le caisson
Foutre le feu à ma paillasse
Mett’le feu à mon paillasson

Quand l’existence est détestable
Qu’on a du chagrin plein les yeux
Il est l’heure de quitter la table
Et d’s’envoyer aux septièmes cieux
***

" I hope it is no crime to laugh at all things – for I wish to know
what, after all, are the things but a show.” Lord Byron









le renonçant

Le renonçant

Je suis le goliard de Condate
Le clerc vagant qui vous épate
Je peux jongler avec six balles
Raconter la vie d'Hannibal
Courir le risque de mourir
Et de vous faire parfois sourire

Je suis le joglar le manant
Le va-nu-pieds qui par les champs
Sème un air de belle innocence
Sur la glèbe de la souffrance

Je suis des enfants l’amuseur
Des rois le triste séducteur
Et si j’obéis à leurs lois




C’est pour mieux leur mordre les doigts
Quand je mange à leur table d’hôte
Pousse-toi de là que je m’y ôte

Et je m’en vais Caïn caha
Traînant ma misère et mon chat
Et je m’en vais par ci par là
Voir si des fois je n’y suis pas



lundi 20 juin 2016

Nu

Nu

Dégrafe tes bijoux et pose
Ta main sur ton sexe de rose
Libérée de toute parure
Tu déroules ta chevelure

Entends-tu Baudelaire gémir
Son fantôme aime les caresses
Allongée comme une hétaïre

Ta jouissance est une promesse

Les boeufs

Les bœufs

A Guillaume Apollinaire

Oh les bœufs malheureux
Comme ils sont ridicules
Oh les bœufs malheureux
Comme ils vont deux par deux
Oh les bœufs malheureux
Privés de testicules
Qu’un paysan cagneux
Coupa au crépuscule.



Courbe...

Courbure marine

Ta bouche est un navire
De laine qui m’habille
Chaque baiser de toi
Un vêtement de chair 

Et dans ta chevelure
J’ai trouvé une mer
Où plonger à loisir
Mes doigts pris de vertige

Sur ton corps et ta chair
J’ai abordé enfin
Caressé ta peau mate
Vibrante de frissons 

J’ai longtemps navigué
Sur ta courbure marine
Longtemps pour embrasser
Ta courbure marine


le poète

À peine défunt qu’enterré
Le poète est bien entouré
De nouveaux vers l’attendent encore
Jamais de repos même mort



















Vous vers de terre assermentés
Clercs de nos terres fertilisez
L’espace géomaîtrisez
Sans pied sans pouce et sans regret

Dans l’ombre vous recomposez
Les poètes démantelés











La terre est toute retournée
Elle a ses vers qui la travaillent
Dessus dessous fertilisée
Après les moissons les semailles

Elle est prise de tous côtés
Foulée au pied par le bétail
Et picorée par la volaille

Elle partirait bien en congés
Mais où voulez-vous qu’elle s’en aille
Malgré cette idée qui l’assaille

La terre est toute retournée
À force de livrer bataille
La terre est toute retournée
Par ce congé
Qui la tenaille









Voyager contre
Tout contre toi
Pour la rencontre
Toi avec moi
Privés de toit
Que nous importe
L’horizon est une autre porte
Soleil, transporte notre  barque
Sur la mer
De rayons en arcs.