mercredi 28 mai 2014
mardi 13 mai 2014
A perte... poème
A perte d'infini
dans le chant clair des mots
dans le corps nu des notes
inventer sa chanson que l'on porte vers l'autre
A perte de trouvailles
dans l'oubli les semailles
écrire et modeler
des stances des poèmes
quatrains sonnets en rut
musiques cornemuses
raconter de chacun l'aventure intérieure
A perte d'infini
dans la transe joyeuse
entrons en ronde pas à pas
Entrons dans la vague précise
A perte de galop sur nos rênes tendus
menons nos chevaux nos envies
en cadence et en cavalcade
libres d'aller vers l'inconnu
au souffle de leurs fiers sabots
A perte de coursiers
crinières fouettant l'imaginaire
éperons aux flancs des chevaux
sur la croupe de l'océan
chantons des mots la belle chair
course folle au bord de la mer
A perte de nuances
et de nuages sur le sable
bribes de notes parchemins
noyons nos orchestres marins
cavalcadence profondeur
danses de feu de peur et d'eau
cavalcadanses et langueur
dérouler le grand écheveau
du cavalier saute-ruisseau
du cavalier saute-ruisseau
au cheval noir en son tombeau
au cheval noir parmi les flots
samedi 10 mai 2014
lundi 12 mai 2014
chapitre deux de mon prochain roman "Les voleurs de sable"
- Tu sais Fanch que les plages du monde fondent
actuellement comme du sucre ?
- Je le sais pour sûr ! Elles pourraient
même avoir disparu avant la fin du nouveau siècle. C’est la conséquence d’un
appétit démesuré pour notre sable ! On nous le pille, notre cher et si
précieux sable ! C’est lui le héros invisible de notre époque !
Arrêtons donc de construire avec du béton ! T’es pas d’accord
Eugène ?
- T’as raison Fanch, quinze milliards de tonnes
par an à ce qu’il paraît ! Voilà où on en est avec ces voleurs de
sable ! Et je te dis pas les dégâts causés sur les fonds marins !
- Et oui, ce butin qu’est le sable, c’est la
ressource naturelle la plus consommée après l’eau. On fabrique aussi du verre,
des cosmétiques des ordinateurs. C’est devenu l’enjeu d’une bataille économique
féroce avec ses conséquences écologiques désastreuses !
- Des supertankers, dragueurs des mers avec
leurs énormes bras aspirateurs, érodent les rivages. Le littoral se retrouve
grignoté mètre cube après mètre cube et cela devient une véritable
maffia ! Cette poudre grise attise toutes les convoitises et les excès des
uns rejaillissent dans la vie des autres. A travers la frénésie bâtisseuse, la
spéculation immobilière se dévoile. La démesure bling-bling à Dubaï avec ses
ilôts artificiels en est bien une preuve Fanch !
- On a même fini par vendre du sable
d’Australie aux Arabes, tu te rends compte La Brebis ? Du sable aux
Arabes, puisque celui du désert ne vaut pas un clou pour la construction !
Tout ça pour gagner du territoire sur la mer, le prix du mètre carré de terrain
étant devenu trop cher… Et puis quand il faut le dessaler ce sable, toute une
histoire ! Certains ne le feront pas ou presque pas. Imagine ces appartements
devant les plages marocaines, bâtis de la sorte ! Dans trente ans, le sel
mélangé au ciment aura tout bouffé et les constructions s’écrouleront !
- Finies les vacances à la plage dans cinquante
ans ! Trébeurden, Trélouzic, l’île Molène, Tresmeur, Pors Mabo, Gwoas
Treiz et combien d’autres, rayées de la carte ! Vise un peu la tête des
touristes ! Va falloir urgemment penser à construire avec des végétaux,
recycler l'acier, les anciens gravats, récupérer le verre pour refaire les
routes, utiliser notre matière grise et pas notre poudre grise qu'est le
sable !
- « La mer est mon plaisir » nous dit la belle devise de Trébeurden. Tu
parles d’un plaisir, avec du roc sous les maillots de bain quand tout le
sable se sera barré ! Extraire le sable au large de Trébeurden est une
folie ! Non pas folie douce, mais une note très salée ! Et dire que
cinquante pour cent de la population mondiale vit en bord de mer ! Et que
de plus en plus de personnes veulent encore s'en rapprocher ! Impossible
de garder une côte saine avec tous les problèmes futurs de surpopulation dans
nos communes balnéaires. Va-t-il falloir créer des quotas ? Et construire encore et encore des apparts en
béton armé, avec notre sable ? Sachant qu'une maison neuve, je crois, utilise deux cents tonnes de sable, un
hôpital trois mille, et un kilomètre d'autoroute dévore trois millions de
tonnes... Et ne parlons pas d'une centrale nucléaire qui, elle, engloutit douze
millions de tonnes de granulats ! Pure folie de l'homme ! Foutu le
littoral, foutu ! conclut Eugène en vidant son verre de Bourgueil.
Heureusement, Le Peuple des Dunes, soucieux de
l’extraction des granulats, veillait au grain. Au gré des nuits, au gré des
jours, certain que leur action dernière porterait ses fruits.
Les militants avaient écrit une lettre à la
nouvelle ministre de l’écologie. Tout en renouvelant leurs doléances, ils lui
faisaient comprendre outre la gravité du problème de l’extraction de sable - et
ses conséquences pour tous – que le temps pressait. La nature n’en pouvait plus
d’être ainsi étouffée par la prédation humaine. Il fallait que l’expertise
géologique, biologique, socio-économique et sur la dynamique sédimentaire soit
définitivement achevée et rende son verdict : pas d’extraction aussi près
des côtes de La Manche, aussi près du Trégor ! Et quand bien même,
l’incidence des extractions de granulats plus loin en mer n’augurait rien de
bon pour l’avenir de la planète.
Dans un numéro d’avril 2014, l’hebdomadaire
« Télérama » avait mené l’enquête : résultat : un très long
article fort documenté et vivant. « Ressource essentielle, le sable se
raréfie. Son extraction massive détruit les littoraux. En Bretagne, les
citoyens se mobilisent. »
De plus, la chaîne de télévision
« Arte » avait projeté, en avril aussi, un documentaire de Denis
Delestrac d’excellente facture sur : « Le sable, enquête sur une
disparition ». Quatre-vingt minutes « sur la piste du sable, le
film embrassant de manière globale les excès de notre temps, croisant enjeux
économiques, urbanistiques, démographiques, géopolitiques ». Bref,
« le tableau d’un monde construit sur du sable. Littéralement. »
Décidément le destin des plages n'était pas
coulé dans le béton. Nous ne pouvons pas gagner contre la nature, mais gagner
avec elle dans un partage et une répartition des richesses, et des valeurs
communes à l'homme, dans un environnement plus que maîtrisé. Oublier
l'anthropocentrisme. Penser à nouveau l'être humain comme maillon d'une chaîne,
maillon parmi des millions, chaînon le moins prédateur possible, pour une
politique environnementale la plus durable.
Il ne s'agissait pas de bloquer définitivement
toute activité économique. Mais de ne pas jouer aux apprentis sorciers.
« Nous devons prendre conscience que nous sommes entrés dans une nouvelle
époque géologique, l'anthropocène : les activités humaines, tels les
barrages, le volume des extractions, ont désormais plus d'impact que les grands
phénomènes naturels, et la nature en est extrêmement fragilisée. »
En ces temps de changement climatique, la mer
monte, les tempêtes et les vagues augmentent.. Alors protégeons la dune, qui
elle, vieille de dix mille ans, fait barrière contre la houle. La dune
sous-marine sert d'amortisseur. Et protégeons tout l'écosystème littoral et
maritime. Sinon...Honte à nous, honte sur nous, pour des générations futures
qui nous traiteront de vandales, de barbares, de tueurs ! Et comme ils
auront raison...
Je veux disait l’enfant
Un cheval de manège
Et un tour de magie
Un cheval de magie
comme un tour de manège
Son vœu fut exaucé
Il devint cavalier
Magicien à cheval
Rênes dans une main
Cartes et dés dans l’autre
Sans peur du lendemain
ils allaient l’un et l’autre
Plage de sable fin
Grève petit ménage
Monture et cavalier
Découvraient des rivages
Sautaient sur l’échiquier
Découpaient des images
Une forêt en tête
Une fête foraine
Peindre peindre la scène
Mais pourquoi tant de peine ?
Le cheval et l’enfant
ont déserté l’arène
d’entre nos doigts
le sable fuit
magie manège tout s’enfuit
carcasse de l’enfance un bruit

venner yann: et encore un autre !
venner yann: et encore un autre !: roman entre guerre d'Algérie & Bretagne ! Mémoire & Histoire 10 euros A commander chez l'auteur 3 allée des Courgains ...
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