L’insaisissable
Je
veux disait l’enfant
Un
cheval de manège
Et
un tour de magie
Un
cheval de magie
Comme
un tour de manège
Son
vœu fut exaucé
Il
devint cavalier
Magicien
à cheval
Rênes
dans une main
Cartes
et dés dans l’autre
Sans
peur du lendemain
Ils
allaient l’un et l’autre
Plage
de sable fin
Grève
petit ménage
Monture
et cavalier
Découvraient
des rivages
Sautaient
sur l’échiquier
Découpaient
des images
Une
forêt en tête
Une
fête foraine
Peindre
peindre la scène
Mais
pourquoi tant de peine ?
Le
cheval et l’enfant
Ont
déserté l’arène
D’entre
nos doigts
Le
sable fuit
Magie
manège tout s’enfuit
Carcasse
de l’enfance un bruit
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Territoires
libérés
désancrés
illettrés
balancez-vous
libérés
désancrés
illettrés
balancez-vous
comme des îles
sur
un océan bleu d’argile
sur
un océan bleu d’argile
Où seul un
poisson a gravé
son inutile
nostalgie.
poisson a gravé
son inutile
nostalgie.
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Le temps d’écrire un doux message
à l’infini,
l’oiseau que j’avais mis en cage
est reparti.
Soliloques du désespoir
il s’est enfui ;
course folle à broyer du noir
le soleil luit.
La parole a quitté le livre
au crépuscule ;
la page est blanche de sons ivres
qui basculent.
à l’infini,
l’oiseau que j’avais mis en cage
est reparti.
Soliloques du désespoir
il s’est enfui ;
course folle à broyer du noir
le soleil luit.
La parole a quitté le livre
au crépuscule ;
la page est blanche de sons ivres
qui basculent.
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Ta bouche est un vaisseau de laine qui m'habille
chaque baiser de toi un vêtement de chair
et dans ta chevelure j'ai trouvé une mer
où plonger à loisir mes doigts pris de vertige.
J'ai longtemps navigué sur ta courbure marine
caressé ta peau blanche vibrante de frissons
et sur ta chair fragile j'ai abordé enfin
comme un naufragé ivre
sur ton doux rivage.
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