Enfance
Enfance
Enfonce-toi dans une bouche d’ombre
Enfance
Enferme-toi dans le palais de songes
Enfance infirme sous la langue
Courbe l’échine de ton nom
Jeunesse enfouie qui bourdonne
Dans la profonde mutité
Dans la fissure de tes promesses
Émerge une note ténue
Une ébauche de fil tendu
Entre ta gorge
Et le ciel nu
Un début de frêle innocence
Les accents d’un lointain silence
Murmurent
Entre tes joues de lait
Puis cascadent ruissellent enfin
À seaux jetés à grandes eaux
Lavant la conscience du monde
Enfance enfonce-toi dans l’onde
Et touche du pied les grands fonds
Pour remonter à la surface
De tes dents éblouies
Tu mords la trace
Du passé
L’eau battue à feu et à sang
Jusqu’au plaisir
Les éponges mordues du temps
Le souvenir
Feront sourdre de leur blessure
Toute ta jeunesse future
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