AU SOLSTICE DE MES PENSÉES
Ô mon ardente Béatrice
Ton corps je le veux caresser
Tel un feu de joie créatrice
Sous mes doigts habiles pressés
Ta gorge nue je sollicite
L’embrasse avec mille délices
Peau chair vallées éperons sites
Chemins et rus pour mains complices
Beaux tétons durcis qui bourgeonnent
Ton nombril frémissant de joie
Une anatomie qui fredonne
Ramassée autour de mes doigts
Ainsi glissent tous les plaisirs
Sur la pente de nos désirs
Et je bois à ta source pure
Le lait nouveau de l’Aventure
Tu me façonnes & me fascine
La douceur d’une mèche
L’éclat d’un œil coquin
Ton sourire qui me lèche
Jeu de vie en quelqu’un !
Je deviens quelque Un.
Brassée bleue de lumière
Belle énergie de ton regard
Tu m’environnes de tes bras
Telle la courbe
D’un arc-en-ciel en marche
Et j’écris les deux mots
« feu d’artifices »
Mon lis du Nil
Ma tubéreuse bleue
Toi l’agapanthe douce
Dans le camaïeu de tes yeux
J’ai vu pétiller tout un bleu
Le silence de tes iris
Cercles de feu
Et de soies lisses
Un camaïeu de pierres fines
Deux éclats sombres et sertis
Dans ton visage
Il est midi
Qui saurait dire pourquoi
S’attachent nos cœurs
L’un à l’autre ?
Qui saurait dire pourquoi
La course du temps les rapproche ?
Personne,
Si ce n’est deux
cœurs
Nouveaux.
Ma toute belle de désir
Ma source qui ne peut tarir
Prolonge le chant pur des mots
En lieu et place du sanglot
Dans le chant fertile des gouttes
Ou dans le désir du présent
Je suis le pèlerin en route
Vers une éternité d’instant
Dans le jardin de Béatrice
Se glisse entre feuilles et branches
Une chatte fière
racée
Qui, à pas comptés,
De ses hanches
Ondule parmi la rosée
Buissonnière dans les allées
Sa paupière lentement se plisse
La féline approche complice
Les oiseaux se sont envolés
Et son œil te scrute soudain
Toi sœur jumelle qui chantonne
Tu es si belle en ce jardin
Que le blanc lilas s’en étonne
Neuf
poèmes. Yann Venner, Juin 2016 Trébeurden
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