vendredi 24 avril 2009

critique

Le Produit Régional Breton EST DEVENU UN LABEL ! AVEC UN PHARE BLEU ! ("produit en Bretagne") un produit de consommation courante !
Comme le Polar Régional Breton ! Comme le PRB : acronyme choisi par des économistes pour désigner un bateau de course !
Un livre, à mon avis, n’est pas un produit de consommation, au même titre que nos matérielles nourritures terrestres.
Un livre est autre chose qu’un produit, mais je suis un doux rêveur.

Drôle d'image de la Bretagne ; elle n'est pas à vendre et n'a pas à être labellidée...labellisée
Ras le bol de ces étiquettes.

Ce roman « LUMIERE POUR LES OUBLIES » n'a rien à voir avec cela :

1) il suffit de regarder l'image de couverture : un bronze artistique qui ne fait en rien penser à la Bretagne mais plutôt à un monde "étrange", "étranger", cette "inquiétante étrangeté" disait Freud.
Nous sommes tous étrangers à nous-mêmes.

2) Ce roman se fait l'interprète d'un drame universel où l'homme ne cesse de s'interroger sur le sens de sa révolte.
Rattaché à la collectivité, rivé à son exigence d'autonomie, l'individu doit assumer de gré ou de force les contraintes de la vie sociale, s'exerceraient-elles contre sa liberté. L'écrivain est donc aux prises avec une double exigence : défendre son indépendance personnelle et assurer son être social, autrement dit conserver sa différence dans la conformité à la Loi. L'écrivain articule ainsi la voix de la résistance humaine s'élevant contre l'oppression et les pratiques meurtrières ou aliénantes au service des idéologies et des pouvoirs. Le récit n'y est pas réduit à la description du réel ou à l'engagement du héros en faveur d'une thèse ; il naît de cette aporie où les conflits sont inévitables et insolubles à la fois.
Le romancier s'identifie au drame commun. Rien de typiquement breton dans tout ça.
3) Lire les pages 67/68, 69 à 72 et 91/début 92 où Angèle Le Gonidec exprime sa pensée...
4) et des poèmes 5 ou 6 dans ce roman ce qui est rare dans "le polar breton"

Et pour le rire, 47-48 comme une étape du Tour de France
et 61 à 64

Bref, une lecture personnelle, mais à chacun de se mouvoir dans ce roman, cette goutte d'eau dans un océan de mots, dont il faut toujours se méfier...
Vive le roman « tout court » (et tout fout l’camp) et vive la Bretagne.
Yann Venner

Aucun commentaire: