jeudi 30 avril 2009

poème "inanité sonore"

Inanité sonore

Pétri de subjonctifs et nourri de litotes
tu grandis — flamme austère — brûlant toutes tes notes.
L’écriture ? Futile ! Et vain le mouvement
de la main qui transcrit tous ces atermoiements,
ces remugles sonores trempés d’encres secrètes,
ces flots calligraphiés ballotés sur les crêtes
comme des poissons morts.

Le chant noyé des mots
s’est enfin ravalé
aux gorges des sirènes ;
écrivain enchaîné à ton mât de misaine
tu pleures matelot
sur ta déconfitaine...

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