samedi 18 juillet 2009

Un roman noir & cocasse sur les sans-papiers entre Bretagne & Tchétchénie

• Venner Yann dit :
20 mai 2009 à 16 h 20 min
PARUTION D’UN NOUVEAU ROMAN NOIR
Yann VENNER publie aux éditions LE CORMORAN, distribué par COOP-BREIZH, « LUMIERE POUR LES OUBLIES », roman, 15 euros, 310 pages.
Sombre enquête en Bretagne dans le milieu des sans-papiers. Entre la Tchétchénie, Saint-Brieuc et Lannion, que se passe-t-il dans cette Bretagne bouleversée par l’assassinat d’un écrivain haïtien, d’une directrice d’école et l’enlèvement d’un couple de Tchétchènes ?
L’auteur remercie le Collectif de Soutien aux Personnes Sans-Papiers de Lannion, et tout particulièrement Eric Audrain et Philippe Vital (sans oublier tous les adhérents et sympathisants), sans lesquels ce roman n’aurait jamais vu le jour.
Quand la fiction s’adosse à l’Histoire contemporaine, une certaine vérité éclaire alors notre monde.
« La langue française actuelle est exactement comme la France de nos jours, qui ferme ses frontières, devenue peureuse, tournée sur elle-même.»
Driss Chraïbi (1926-2007)
POSTFACE
« La liberté de circulation n’est pas encore reconnue comme un droit universel pour les personnes qui quittent leur pays pour des raisons économiques, politiques, climatiques ou tout simplement pour tenter leur chance ailleurs.
Sur tous les continents, on observe ce phénomène de rejet, de racisme ou de violences qui prennent pour cible ceux qui semblent tirer parti des ouvertures internationales qu’offre la mondialisation. Les arguments sécuritaires, la transformation en bouc émissaire de ceux que l’on nomme abusivement « clandestins », les inquiétudes en matière de préservation des acquis sociaux, les enjeux identitaires, sont tous des thèmes qui alimentent les discours politiques et les imaginaires sociaux quand on aborde la question des migrations. »
Ce roman ne tente pas de poser ces questions et d’y répondre. Il est une tentative d’écriture de l’histoire du temps présent, écriture ayant pour trame une narration fictive et pour fil rouge le dialogue interculturel.
Loin des artifices de la littérature engagée, loin d’un « choc des cultures » - expression assénée à tort et à travers - l’auteur souhaite que le principal héros de ce livre soit le langage, rien que le langage - la langue propre d’un écrivain.
Yann Venner
AVRIL 2009
• Venner Yann dit :
20 mai 2009 à 16 h 23 min
A propos de mon roman « LUMIERE POUR LES OUBLIES »
Le Produit Régional Breton EST DEVENU UN LABEL ! AVEC UN PHARE BLEU ! (”produit en Bretagne”) un produit de consommation courante !
Comme le Polar Régional Breton ! Comme le PRB : acronyme choisi par des économistes pour désigner un bateau de course !
Un livre, à mon avis, n’est pas un produit de consommation, au même titre que nos matérielles nourritures terrestres.
Un livre est autre chose qu’un produit, mais je suis un doux rêveur.
Drôle d’image de la Bretagne ; elle n’est pas à vendre et n’a pas à être labellidée…labellisée
Ras le bol de ces étiquettes.
Ce roman « LUMIERE POUR LES OUBLIES » n’a rien à voir avec cela :
1) il suffit de regarder l’image de couverture : un bronze artistique qui ne fait en rien penser à la Bretagne mais plutôt à un monde “étrange”, “étranger”, cette “inquiétante étrangeté” disait Freud.
Nous sommes tous étrangers à nous-mêmes ( cf. Paul Ricoeur)
2) Ce roman, dit « local », se fait l’interprète d’un drame universel où l’homme ne cesse de s’interroger sur le sens de sa révolte.
Rattaché à la collectivité, rivé à son exigence d’autonomie, l’individu doit assumer de gré ou de force les contraintes de la vie sociale, s’exerceraient-elles contre sa liberté. L’écrivain est donc aux prises avec une double exigence : défendre son indépendance personnelle et assurer son être social, autrement dit conserver sa différence dans la conformité à la Loi. L’écrivain articule ainsi la voix de la résistance humaine s’élevant contre l’oppression et les pratiques meurtrières ou aliénantes au service des idéologies et des pouvoirs. Le récit n’y est pas réduit à la description du réel ou à l’engagement du héros en faveur d’une thèse ; il naît de cette aporie où les conflits sont inévitables et insolubles à la fois.
Le romancier s’identifie au drame commun. Rien de typiquement breton dans tout ça.
Bref, une lecture personnelle, mais à chacun de se mouvoir dans ce roman, cette goutte d’eau dans un océan de mots, dont il faut toujours se méfier…
Vive le roman « tout court » et vive la Bretagne.
Yann Venner
venneryann@orange.fr
0631069020

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