vendredi 11 octobre 2013
jeudi 3 octobre 2013
mardi 2 juillet 2013
festival CARHAIX 2013
Festival du livre en Bretagne
Carhaix 26-27 octobre 2013
Sous le signe de l’Europe en 2013
L’Europe
sera le thème du prochain festival du livre en Bretagne de Carhaix qui se
déroulera le dernier week-end d’octobre (26-27) 2013. L’esprit européen devrait
donc souffler sur cette 24eme édition qui sera en phase avec l’actualité
puisque la Commission européenne a décidé de faire de 2013 l’«année européenne
des citoyens». La vice-présidente Viviane Reding, commissaire européenne
chargée de la justice et de la citoyenneté, a déclaré à cette occasion:
«L’année européenne des citoyens sera une excellente occasion de rappeler à
ceux-ci les droits dont ils bénéficient grâce à l’Union européenne et ce que
cette dernière peut faire pour chacun d’entre nous.» Gageons que les
organisateurs de cette importante manifestation de promotion du livre et de la
lecture sauront tirer profit de ce thème pour évoquer les dossiers chers à la
Bretagne comme la ratification par la France de la Charte des langues
minorisées ou encore la réunification ou le droit à l’autodétermination des
peuples… Mais ce sera sans doute aussi l’occasion de débattre de l’Europe qu’on
souhaite : avec ou sans ses cent drapeaux, sociale et culturelle ou strictement
marchande ?
lundi 3 juin 2013
TU ES ...
TU ES…
Tu es l’herbe sauvage d’un jardin oublié
Mésange sautillante au milieu des pollens.
Et sous les vents repus de conquêtes amères
Végétale et candide tu offres ta fraîcheur
Douceur d’herbe fragile en ce jardin secret
Ta chlorophylle virevolte
Parmi l’ache le thym
Et le parfum des roses
Plantes ensauvagées
Vos racines fantômes chevauchent souterraines
Rhizomes disparus vous n’êtes plus au cœur
Du combat magnifique livré par la nature
Vous capturez en vos chemins de ronde
Allées de terres brunes aux pissenlits géants
Des jardiniers inexistants
Cavaliers blêmes
Chevauchant des râteaux géants
Tu es l’herbe oubliée d’un jardin disparu
Loin des lois de la ville
Mais bien dissimulé
Cet endroit clos de mûres
Résiste à tous les vents
Aux meurtres et aux horreurs
Au monde planifié
Et tel un asile pur
Ce cocon te protège et nous abrite
Tous les deux
Car je t’y ai rejoins
Emouvante aventure
Aux derniers jours de juin.
Nous y sommes sculptures
Vivantes végétales
Couple transfiguré dans le chant
Inouï des mésanges bleutées.
Nous y sommes
Vivants dénicheurs d’idées neuves
De pratiques nouvelles
Sans cesse devançant le soleil ou son ombre
Sans cesse retournant cette terre si belle
La caressant d’espoir
La fortifiant de nos sourires
Lui faisant boire
De nos fécondes mains
Des arcs en ciel d’histoires
Toi porteuse de rêves
Inondée de bien être
Et moi de vignes neuves
D’aubes à naître.
Que se lèvent donc les zéphyrs
Que les graines sortent joyeuses
Et que la vie soit généreuse
En ce jardin de nos désirs
Tu es...
TU ES…
Tu es l’herbe sauvage d’un jardin oublié
Mésange sautillante au milieu des pollens.
Et sous les vents repus de conquêtes amères
Végétale et candide tu offres ta fraîcheur
Douceur d’herbe fragile en ce jardin secret
Ta chlorophylle virevolte
Parmi l’ache le thym
Et le parfum des roses
Plantes ensauvagées
Vos racines fantômes chevauchent souterraines
Rhizomes disparus vous n’êtes plus au cœur
Du combat magnifique livré par la nature
Vous capturez en vos chemins de ronde
Allées de terres brunes aux pissenlits géants
Des jardiniers inexistants
Cavaliers blêmes
Chevauchant des râteaux géants
Tu es l’herbe oubliée d’un jardin disparu
Loin des lois de la ville
Mais bien dissimulé
Cet endroit clos de mûres
Résiste à tous les vents
Aux meurtres et aux horreurs
Au monde planifié
Et tel un asile pur
Ce cocon te protège et nous abrite
Tous les deux
Car je t’y ai rejoins
Emouvante aventure
Aux derniers jours de juin.
Nous y sommes sculptures
Vivantes végétales
Couple transfiguré dans le chant
Inouï des mésanges bleutées.
Nous y sommes
Vivants dénicheurs d’idées neuves
De pratiques nouvelles
Sans cesse devançant le soleil ou son ombre
Sans cesse retournant cette terre si belle
La caressant d’espoir
La fortifiant de nos sourires
Lui faisant boire
De nos fécondes mains
Des arcs en ciel d’histoires
Toi porteuse de rêves
Inondée de bien être
Et moi de vignes neuves
D’aubes à naître.
Que se lèvent donc les zéphyrs
Que les graines sortent joyeuses
Et que la vie soit généreuse
En ce jardin de nos désirs
mercredi 15 mai 2013
en dormance (revu)
En dormance ?
Casser les
cris
Rompre des
lances
Et loin
très loin
Dans la
dormance
Oublieuse
du temps des lieux
La
communauté du silence
Chevauche
vers de nouveaux cieux
La
communauté de l’enfance
Nouvelle
armée menant la danse
Nouvelle
graine révélée
Si proche
de nous si lointaine
Tout à la
fois sacralisée
Bannie
déchue vilipendée
L’enfance
nue qui revigore
Le
vieillard blessé et perclus
De trop de
mémoire en dormance
Et qui se
réveille en suçant
Le pouce
des traumas maudits :
Guerre,
violence, le froid la nuit
Les
cavaliers au noir visage
Massacrant
le peuple endormi
Explosion
des mémoires qui suintent
Plaie à
vif torture contrainte
Tout un
chemin semé d’épines
Où la
misère a pris racine
Retour à
l’enfance bénie
Tant
attendue mais illusoire
Les
fantômes du souvenir
N’évoquent
que l’ombre fanée
Le verre
vidé son fond rougi
Où s’est
desséchée toute envie
Retour à
la case départ
Un train
qui crie sans crier gare
Terminus
de toute folie
Les mots
noyés de désespoir
se sont
enfuis se sont enfouis.
Tu as beau
creuser dans le noir
Casser
l’écrit rompre ses lances
Tu as vécu
avec l’espoir
Perdu à
jamais connaissance
Retour en
humaine dormance
Communauté
qui recommence
Sans
illusion sans apparence
Mourir
demain quelle importance ?
mardi 14 mai 2013
le CHATIMENT, nouvelle noire & fantastique...
Le châtiment
Le sixième jour de la lune de Novembre, le peintre Janus Baum acheva sa toile ; ou plutôt la signa.
Geste, qui marquait - en effet - le signe d’un total achèvement, d’une finition certaine ; à moins que le lendemain, guidé par une nouvelle inspiration (due peut-être à un sommeil bienfaiteur), il ne se mette à ajouter, supprimer, déplacer une nervure, une racine, une feuille.
Il alla se coucher l’âme tranquille, le tableau recouvert d’un morceau de drap écru et offrant sa secrète richesse à la nuit.
Mais il n’y eut pas de lendemain...
L’artiste s’endormit les mains encore pleines de sensations colorées, de mouvements soyeux, à la poursuite de blancheurs dans l’espace. Ses doigts se mirent à agripper les draps, les chiffonnant, les torturant, draps rejetés hors du cadre, hors du texte, flottant autour du peintre dans un halo goguenard et éreintant, comme une œuvre inachevable. Puis le doux sommeil vint. La surface de la toile était calme, aucune caresse de pinceau ne venait plus effleurer l’espace désormais vierge.
Respiration nocturne, sommeil réparateur et silencieux.
Au matin, autour du tableau dissimulé sous son suaire, on put voir sur le sol des gouttes glauques et blanchâtres, comme des boules de gui, disposées (presque) en couronne, en ronde.
L’inspecteur Eiche qui examina le cadavre du peintre, sans rien lui trouver de remarquable, mises à part des particularités physiques qui n’apporteraient rien à une explication logique (sinon une débauche, voire un déluge de mots inutiles), l’inspecteur Eiche ne put dire, ni écrire dans son rapport ce que venaient faire ces boules, ces perles de gui au milieu de l’atelier de l’artiste assassiné.
On se moqua même de la gêne de l’inspecteur à tenter d’expliquer, de vouloir décrire l’indescriptible : douze boules de gui qui furent expertisées comme telles par un ethno-botaniste du CNRS ; elles provenaient, seraient... tombées, étaient i-i-issues du, du chêne gaulois immense peint sur la toile la veille du meurtre, comme si le peintre livrait là son secret : faire un tableau vivant !
Douze boules de gui, innommable pluie tombée de l’arbre, un chêne ! Absurde ! Loufoque ! Impensable ! Et pourtant...
Douze ans ont passé depuis et je les LES contemple là, assis dans l’atelier que j’ai racheté - sans rien savoir au départ de cette sombre histoire classée par la police.
Les boules sont là, agglutinées dans un bocal Le Parfait, baignant dans le formol. Cette pièce à conviction n’a convaincu personne et le journaliste qui me l’a remise depuis peu, pièce dérobée sans doute aux forces de la Loi (bien mal inspirées lors de cette affaire) m’a affirmé que le tableau appartenait désormais à un héritier de la famille Baum, parti depuis en Australie. Je tiens le bocal transparent comme si son contenu semblait être le mobile du crime. Les boules me fixent quand j’approche le récipient à hauteur de visage, surtout l’une d’elles qui grossit - ou plutôt me semble avoir grossi - depuis ce matin. Je la soupçonne... riche de réponses dans son opaque mutité. Je n’en jurerai pas, mais, au centre de sa rotondité lunaire, je distingue à travers mes pupilles étrécies sous l’effet d’une longue concentration... (Chut ! Nous y voilà ! ...) je vois deux petites lèvres blêmes qui s’écartent diffi... difficilement. La perle de gui va prononcer ses pre... premières paroles. Je m’en souviens encore puisqu’elles - ces paroles - me font témoigner aujourd’hui, sous le serment, du trouble qui m’accable, et à la fois de la joie qui me conduit à révéler - dans mon journal intime - (ce miroir d’encre douteuse à bien des égards propices aux égarements de ses futurs lecteurs) - à révéler ces paroles issues d’une bouche improbable. Les onze autres blafards, dans un silence de mort, semblent dédaigner cette bavarde, et brisant pour mon malheur la loi du silence ; car, depuis l’affreuse envie qui me fouaille de vouloir expurger la vérité - quelle qu’elle soit - sur cette mort mystérieuse et violente, mon état de santé s’est brutalement aggravé. La preuve : j’écris couché, le bocal contre ma joue gauche, ma main droite alignant des lettres qui s’affolent comme si le temps allait me manquer - se dérober entre mes doigts fébriles.
Je me mets à rêver de la Forêt Noire , plume levée, forêt de sapins sans fleurs, sans gui et sans couronne. Pourquoi donc ces douze boules assemblées, cette ronde infernale ? Est-ce le bocal, ou, ma tête ? Le tourbillon des hypothèses me fait vaciller. Je n’aurai pas dû me redresser sur ma couche pour contempler la nuit de Novembre. Nous sommes la sixième nuit de Novembre ; il est quatre heures quarante précises et je ne connais toujours pas le nom de l’assassin.
Le message que m’avait confié la perle blanche (la plus grosse) consistait à exposer le bocal sur le balcon nord de l’atelier, cette nuit-là précisément. Je, j’essaie de me relever. Avec précaution, j’ouvre la fenêtre coulissante, poissant la vitre de ma main moite. Les pages de mon cahier intime, agitées par le flux d’air nocturne, se froissent dans une ultime colère. »
Une immense déflagration s’entendit à la ronde. Dix minutes plus tard, les ambulanciers, appelés par une voix anonyme, décrivirent à la presse, entre deux claquements de portière, le drame dont ils venaient d’être les tardifs témoins : « Un inconnu (sous fausse identité, d’après l’enquête diligente de la police) gisait sur le balcon, la tempe gauche horriblement lacérée par des éclats de verre. »
Le bocal aurait explosé, laissant comme seul indice une boule de gui qui obstruait l’oreille gauche du cadavre mutilé. Les caillots de sang sur la tempe conglomérèrent sous la lune jaunâtre et d’un coup, le ciel s’obscurcit, un nuage éteignit la lune, comme si le bras d’un druide invisible et vengeur venait à l’instant de faucher l’immense champ d’étoiles...
Avis de vent
Avis de vent et d’aventure
La vie devant au souffle brut
La vie pourtant qui vous percute
Aux vitrines et aux devantures
Avis d’aventures et de vents
La vie l’averse à tout moment
La vie qui vous joue ses grand airs
Musique de joie de misère
La vie qui s’en va et vous laisse
Abandonné parmi la terre
La vie passée adieu promesse
La vie l’averse renversée
Sur la chaussée sur le trottoir
Pluie de bonheur ou pluie de blé
Caniveaux pour seul reposoir
Avis de vent et d’aventure
La douleur qui vous persécute
Et vous étrangle à la ceinture
Boxeur sonné par l’uppercut
La vie vous prend et vous caresse
Elle vous saisit par le collier
Sans vous ménager la bougresse
Vous veut soumis pieds et poings liés
Avis de vent et puis d’orage
Les parapluies sont débordés
La misère veut quitter sa cage
Mais tout dehors est saccagé
Alors bondir loin des rasoirs
Qui vous saignent sans artifice
Plonger vers un ciel plein d’espoir
Combattre tous les sacrifices
Etrangler la misère de vivre
Les rats qui vous rongent la tête
Conquérir la joie toujours ivre
De rêves de vins et de fêtes
Avis de vent et d’aventure
La liberté comme un drapeau
Brandie tel un poing une armure
Elle est votre nouvelle peau
Avis de vent et d’aventure
Signe de printemps d’ouverture
Jamais de jour de fermeture
Plaisirs de vivre et confitures
Plaisirs de vivre et confitures
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