En dormance ?
Casser les
cris
Rompre des
lances
Et loin
très loin
Dans la
dormance
Oublieuse
du temps des lieux
La
communauté du silence
Chevauche
vers de nouveaux cieux
La
communauté de l’enfance
Nouvelle
armée menant la danse
Nouvelle
graine révélée
Si proche
de nous si lointaine
Tout à la
fois sacralisée
Bannie
déchue vilipendée
L’enfance
nue qui revigore
Le
vieillard blessé et perclus
De trop de
mémoire en dormance
Et qui se
réveille en suçant
Le pouce
des traumas maudits :
Guerre,
violence, le froid la nuit
Les
cavaliers au noir visage
Massacrant
le peuple endormi
Explosion
des mémoires qui suintent
Plaie à
vif torture contrainte
Tout un
chemin semé d’épines
Où la
misère a pris racine
Retour à
l’enfance bénie
Tant
attendue mais illusoire
Les
fantômes du souvenir
N’évoquent
que l’ombre fanée
Le verre
vidé son fond rougi
Où s’est
desséchée toute envie
Retour à
la case départ
Un train
qui crie sans crier gare
Terminus
de toute folie
Les mots
noyés de désespoir
se sont
enfuis se sont enfouis.
Tu as beau
creuser dans le noir
Casser
l’écrit rompre ses lances
Tu as vécu
avec l’espoir
Perdu à
jamais connaissance
Retour en
humaine dormance
Communauté
qui recommence
Sans
illusion sans apparence
Mourir
demain quelle importance ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire