mercredi 27 février 2013

poème


Palpitent les petits bonheurs

Au creux du nid

Puis s’envolent vers un ailleurs

Un paradis

 

Effaçons-nous comme une haleine

Sur le carreau de nos vingt ans

Le torrent refuse nos peines

Aveugles sont les sentiments

 

Oublie tes yeux dans la rivière

Ils iront loin

Et toi sur la berge de pierre

Tu me rejoins

 

Au fil de nos scènes secrètes

Un doux silence

Deux colombes aux ailes discrètes

Un bruit d’enfance

 

Héraclite a plongé dans l’eau

Sa tête chauve

L’Histoire s’est noyée dans les mots

Et tu t’ensauves

 

L’amont dévoré par l’aval

O pauvre amant

Vieil arlequin de carnaval

Jeune printemps

 

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