mardi 20 décembre 2011

Et je te confierai...


…Et je te confierai les rêves de mon âme



Les mots sont des briseurs de cercle :



parfois, ils sont la chance, et la seule  qui nous reste :



encore faut-il savoir les jeter par la fenêtre.



*



« Lorsque les Aborigènes parcourent les pistes chantées et scandent les récits de l’origine des temps, ils font alors partie des ancêtres et entrent dans le Temps du Rêve. Le Temps du Rêve n’est ni une mesure du temps, mais le domaine même des ancêtres, un univers parallèle dans lequel les lois ordinaires du temps, de l’espace et du mouvement ne s’appliquent pas et où passé, présent et futur ne font qu’un. »

Assurément, la Terre est le lieu de notre destin. Elle est d'abord le lieu de notre mémoire. C'est là que sont enterrés nos morts. C'est là que nos prédécesseurs ont laissé les traces de leur quête - et conquêtes -, les fruits de leurs créations. De ce fait, elle est aussi le lieu de notre formation. En son sein, devenus des êtres de langage, nous avons entrepris un dialogue de fond avec nos semblables, avec l'univers des vivants et, comme irrésistiblement, avec une forme de transcendance. Car, si transcendance il y a, c'est encore à partir de la Terre, à partir des données de la Terre que nous pouvons l'envisager, que nous pouvons en dire quelque chose de valable. A travers ce dialogue à grande échelle et à tous les niveaux, nous apprenons à nous initier au vrai et au beau.

La fraternité est toujours possible avec ceux qui aiment leur condition, si inhumaine soit-elle, et là où la fraternité est accordée à un nouveau groupe d'hommes la libération matérielle ne lui est plus guère longtemps refusée.

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