Naissance
Les paroles fossiles engluées sous la glèbe
Émergent peu à peu sous les pas du marcheur
De la plante des pieds au bout de ses labiales
Monte une langue en friche vieille de mille temps
Vieux mots ressemelés entremêlés de chants d’oiseaux
d’invecticides, et de cacophonies
La parole est à l’homme
La parole étalon
Hennit dans les brancards
Et remue la litière
Et remue le limon
A peine ensemencé
De graines de plain-chant
S’accordant à ses pas
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